Angoisse, peur, rumination… Quand nos émotions non exprimées parlent à travers le corps
11 avr. 2025

Parfois, sans qu’aucun diagnostic ne vienne poser un mot dessus, une douleur s’installe. Une fatigue qui colle à la peau. Une boule au ventre, un souffle court. Et on cherche, on tâtonne. On consulte, on analyse. Rien de concret. Rien, sauf ce ressenti diffus que quelque chose en nous reste coincé, comme suspendu.
Et si c’était là, justement, que le corps essayait de nous dire quelque chose ? Comme si les émotions qu’on n’a pas pu – ou su – traverser, finissaient par s’imprimer quelque part, en silence.
On a tous connu ces moments où l’émotion déborde. Trop forte, trop soudaine, ou tout simplement trop longue. Alors au lieu de circuler, elle se fige. Elle reste là, en sourdine. Une peur, une tristesse, une colère qu’on n’a pas pu exprimer, digérer, laisser partir. Avec le temps, elles finissent par se traduire autrement : douleurs qui reviennent sans raison, sommeil en vrac, angoisse tenace, fatigue nerveuse, besoin d’éviter certaines situations sans trop savoir pourquoi.
Le corps, ce confident discret des émotions oubliées
Ce qu’on pense avoir oublié, notre corps, lui, s’en souvient. Il garde la trace de ces petits et grands moments qu’on a minimisés ou repoussés. Une émotion mise de côté pour "avancer", une blessure banalisée, un choc étouffé… Rien ne disparaît vraiment. Et quand ces charges restent là, sans être entendues ni accompagnées, elles pèsent. Elles viennent grignoter notre énergie, troubler notre équilibre, ternir nos relations, notre élan vital.
On a souvent tendance à se dire que “c’est dans la tête”. Mais bien souvent, c’est dans tout le corps que ça résonne. Ce sont des cicatrices invisibles, mais bien réelles. La bonne nouvelle, c’est qu’elles ne sont pas figées. On peut les transformer.
Revenir à soi, doucement
Avant de vouloir “faire partir” ces sensations, il y a un premier pas simple, mais précieux : s’arrêter. Prendre un moment pour soi, en silence. Et se poser cette question toute bête, mais puissante : Qu’est-ce que je ressens, là, maintenant ? Et surtout, où est-ce que ça parle dans mon corps ?
Écrire peut aussi aider. Tenir un petit carnet d’émotions, sans filtre. Juste noter ce qui nous traverse chaque jour, comme on ouvrirait une fenêtre pour laisser l’air entrer. Petit à petit, ça permet de remettre du mouvement, de la conscience.
Des pratiques douces, comme la respiration ou la visualisation, peuvent aussi alléger un peu la charge. Mais quand une émotion est ancienne, répétitive, ou rattachée à un souvenir douloureux, avancer seul devient parfois difficile.
Se faire accompagner : un appui, pas un aveu de faiblesse
Être accompagné, c’est un peu comme retrouver un fil dans un labyrinthe. Ce n’est pas effacer ce qui a été vécu, c’est l’éclairer autrement. Remettre du souffle là où ça s’était noué. Offrir un espace sécurisé, bienveillant, où l’émotion peut enfin circuler.
J’ai vu des personnes arriver avec des douleurs incompréhensibles, des angoisses envahissantes, un mal-être flou. Et au fil des séances, en travaillant sur cette charge émotionnelle, retrouver une sensation de légèreté. Un peu plus de paix, de clarté. Comme un corps qui respire à nouveau.
Si vous avez l’impression d’avoir tout essayé, mais qu’un nœud reste là, tenace, peut-être est-il temps de ne plus avancer seul·e. Je serai heureuse de vous accompagner dans ce retour vers vous-même.